4 questions à se poser pour ne pas se tromper.
Depuis mi-mars, les entreprises sont passées en mode « com de crise ». Certaines ont fait preuve de maladresse, d’autres carrément d’indécence, mais quelques-unes ont réussi à en faire une vraie opportunité. Comment réussir l’exercice ?
D’abord, selon moi, en se posant les bonnes questions. Celles-ci se posent toute l’année mais deviennent complètement indispensables en temps de crise.
1. En quoi puis-je être utile ?
Rien ne sert de rebondir sur l’actualité ou de faire « comme les autres », mieux vaut faire preuve de discernement et être sincère. Il n’est pas question de « profiter » de la crise pour quoi que ce soit, en premier lieu pour se faire valoir.
Il s’agit alors d’ajuster sa proposition de valeur au contexte. Les discours commerciaux ne sont pas appropriés. Si l’objectif est de garder le contact, rien de tel qu’une bonne stratégie de contenus.
Une culture de marque, ce ne sont pas des paniers de fruits à l’accueil, des mugs ou des afterworks. Une culture de marque, c’est ce que vous faites et ce que vous êtes.
2. Pourrai-je tenir mes promesses ?
La communication doit rester humble et authentique. Elle doit rester alignée avec la raison d’être de l’entreprise, sa mission de base. Si celle-ci a été bien conçue, il suffira de quelques ajustements du discours de marque à la situation. Si la communication se limitait à la promotion d’un service ou d’un produit, c’est le moment de la questionner et de faire émerger les valeurs, autres que monétaire, qui donnent son sens à l’activité.
3. Suis-je en mesure de tout gérer ?
Ce contexte génère beaucoup d’inquiétudes et il faut tenter de garder la tête froide et prioriser. La communication en temps de crise ne s’improvise pas. C’est un exercice périlleux mais c’est là qu’on reconnaît le bon communicant. C’est là que se révèlent la valeur et la complexité de la discipline. Si une communication “bricolée” peut sembler suffire en temps normal, elle peut être lourde de conséquences en temps de crise.
4. Comment ne pas rater une opportunité de communication ?
Il faut savoir faire preuve de réactivité, mais ne pas confondre réactivité et précipitation. Il n’est jamais bon de parler pour ne rien dire et ce n’est pas le moment de filer les lieux communs qui font consensus temporairement. Il est tout à fait possible de se montrer réactif puis d’approfondir le sujet dans un deuxième temps. Il s’agit de réfléchir, vite, et de communiquer, bien.
C’est le moment de prendre une grande inspiration et de faire les choses tranquillement, une par une, en gardant en tête ses objectifs. Le discours doit être juste, cohérent et incarné, pour rassurer et engager.
Cet article a été rédigé dans le cadre d’un webinar organisé par Novaa Expertise et animé par Juliette Raynaud sur ce thème.
À propos de l'auteur
Juliette Raynaud